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Finis Terrae

CINÉ-CONCERT D'APRÈS LE FILM DE JEAN EPSTEIN
NOUVELLE CRÉATION

Vincent Courtois : violoncelle
Robin Fincker : clarinette et saxophone
Sophie Bernado : basson
Janick Martin : accordéon
François Merville : batterie

Co-production Théâtre et Cinéma de Rosny sous Bois,
La Grande Boutique de Langonnet et la Compagnie de l'Imprévu.
En partenariat avec GP archives.

Sur l’îlot désertique de Bannec au large de l’ìle d’Ouessant, quatre hommes passent l’été à pêcher le goémon. À la suite d’une querelle, Ambroise se blesse la main avec un tesson de bouteille et la plaie s’envenime. Il est mis en quarantaine, mais devant la gravité de son état, un de ses compagnon, Jean-Marie, décide de le ramener à Ouessant. Amoureux de la Bretagne, des tempêtes et de la mer, Jean Epstein, signe avec Finis Terrae son premier poème breton. Il quitte le confort des studios pour se confronter à l’imprévu et au vivant. Loin du pittoresque, Epstein fait surgir de son film une dimension poétique, fantastique et merveilleuse.

« Depuis le ciné-concert Dans la nuit de Charles Vanel avec Louis Sclavis en 2002, l’envie d’écrire un score original pour un orchestre inédit ne m’a jamais quitté. C’est dans le cinéma de Jean Epstein et plus particulièrement la période bretonne du cinéaste, que j’ai finalement trouvé la force de l’image propice à déclencher la composition. 

En partenariat avec Gaumont Archives et Stéphane Moquet, directeur du Théâtre et Cinéma de Rosny sous Bois, j’ai alors choisi de travailler sur le magnifique Finis Terrae, tourné en lumière naturelle sur l’île d’Ouessant en 1929 et dans lequel Jean Epstein, plus que jamais auparavant, part à la quête du merveilleux au sein du réel.»

Vincent Courtois

« Puissamment évocatrice, la musique de Vincent Courtois a toujours cultivé un rapport particulier à l’image, fût-elle imaginée ou fantasmée. Après nous avoir dévoilé sa cinématographie intime sur l’album Bandes originales, il décide de pousser le bouchon un peu plus loin en composant sa première partition sur un film muet, et non des moindres: Finis terrae (1929), manifeste de la période bretonne de Jean Epstein. Pour évoquer l’atmosphère poétique, fantastique et merveilleuse de ce poème marin, le violoncelliste a imaginé une instrumentation atypique, où les fréquences graves et médium du violoncelle, du basson et du saxophone ténor s’entremêlent avec les couleurs « trad’ » de l’accordéon, que ponctue une batterie toute en subtilité. S’affranchissant bientôt des images qui lui ont donné naissance, la musique vogue désormais par et pour elle-même, invitant chaque auditeur à y projeter son propre film intérieur. »
Pascal Rozat (DR)