©Christophe Charpenel

©DR

Finis Terrae

CINÉ-CONCERT D'APRÈS LE FILM DE JEAN EPSTEIN

Vincent Courtois : violoncelle
Robin Fincker : clarinette et saxophone
Sophie Bernado : basson
Janick Martin : accordéon
François Merville : batterie

Co-production Théâtre et Cinéma de Rosny sous Bois,
La Grande Boutique de Langonnet et la Compagnie de l'Imprévu.
En partenariat avec GP archives.

Sur l’îlot désertique de Bannec au large de l’ìle d’Ouessant, quatre hommes passent l’été à pêcher le goémon. À la suite d’une querelle, Ambroise se blesse la main avec un tesson de bouteille et la plaie s’envenime. Il est mis en quarantaine, mais devant la gravité de son état, un de ses compagnon, Jean-Marie, décide de le ramener à Ouessant. Amoureux de la Bretagne, des tempêtes et de la mer, Jean Epstein, signe avec Finis Terrae son premier poème breton. Il quitte le confort des studios pour se confronter à l’imprévu et au vivant. Loin du pittoresque, Epstein fait surgir de son film une dimension poétique, fantastique et merveilleuse.

« Depuis le ciné-concert Dans la nuit de Charles Vanel avec Louis Sclavis en 2002, l’envie d’écrire un score original pour un orchestre inédit ne m’a jamais quitté. C’est dans le cinéma de Jean Epstein et plus particulièrement la période bretonne du cinéaste, que j’ai finalement trouvé la force de l’image propice à déclencher la composition.
En partenariat avec Gaumont Archives et Stéphane Moquet, directeur du Théâtre et Cinéma de Rosny sous Bois, j’ai alors choisi de travailler sur le magnifique Finis Terrae, tourné en lumière naturelle sur l’île d’Ouessant en 1929 et dans lequel Jean Epstein, plus que jamais auparavant, part à la quête du merveilleux au sein du réel.»
Vincent Courtois

« Puissamment évocatrice, la musique de Vincent Courtois a toujours cultivé un rapport particulier à l’image, fût-elle imaginée ou fantasmée. Après nous avoir dévoilé sa cinématographie intime sur l’album Bandes originales, il décide de pousser le bouchon un peu plus loin en composant sa première partition sur un film muet, et non des moindres: Finis terrae (1929), manifeste de la période bretonne de Jean Epstein. Pour évoquer l’atmosphère poétique, fantastique et merveilleuse de ce poème marin, le violoncelliste a imaginé une instrumentation atypique, où les fréquences graves et médium du violoncelle, du basson et du saxophone ténor s’entremêlent avec les couleurs « trad’ » de l’accordéon, que ponctue une batterie toute en subtilité. S’affranchissant bientôt des images qui lui ont donné naissance, la musique vogue désormais par et pour elle-même, invitant chaque auditeur à y projeter son propre film intérieur. »
Pascal Rozat (DR)

On the barren islet of Bannec off the coast of Ushant island, four men harvest kelp all summer long. After a squabble, Ambroise slits his hand with a shard of glass and the wound festers. He is quarantined, but his dire condition forces one of his mates to bring him back to Ushant. Jean Epstein is in love with Brittany, storms and the sea. Finis Terrae will be the very first of his Breton poems.

« Ever since live scoring Charles Vanel’s Dans La Nuit with Louis Sclavis in 2002, I’ve wished to write an original score for an original orchestra. It’s in Epstein’s cinema and specifically his Breton period I eventually found the imaging power that would spark composition. »
Vincent Courtois

« Strongly evocative, Vincent Courtois’ music has always upheld a singular relationship with images, be it imagined or fantasized. After unveiling his personal cinematography on the Bandes Originales album, he chooses to go a little further and composes his first score for a silent film, and not the least : Finis Terrae (1929), the very manifest of Jean Epstein’s Breton period. To evoke this marine poem’s lyric, fantastic and magnificent atmosphere, the cellist has conceived an atypical instrumentation, where the low and midrange frequencies from the cello, bassoon and tenor saxophone intertwine with the accordion’s « old-world » tones , punctuated by ever-so-subtle drums. Swiftly breaking free  from the images that gave it birth, the music now floats by and for itself, inviting each listener to project their own inner picture onto it. »
Pascal Rozat (DR)