©Vincent Courtois

©Laetitia Zaeppfel

L'Amérique

Vincent Courtois : violoncelle, composition
Pierre Beaux : voix
Matthieu Malgrange, Laetitia Zaepffel : mise en scène

« Il ne restait plus que cette solution. Non, vraiment, j’en voyais pas d’autre. Il fallait que je me débarrasse  de la chienne à l’insu de Betty et des gosses. La nuit. Il faudrait que ce soit la nuit. Je ferais simplement monter Suzy en voiture, je l’emmènerais quelque part – où ? ça, il serait toujours temps de voir- j’ouvrirais la portière, je la pousserais dehors et je prendrais le large. Et le plus tôt serait le mieux. Je me sentais soulagé d’avoir pris cette résolution. Mieux valait faire n’importe quoi que de ne rien faire du tout. J’en étais de plus en plus persuadé… »
Raymond Carver

As Al saw it, there was only one solution. He had to get rid of the dog without Betty or the kids finding out about it. At night. It would have to be done at night. He would simply drive Suzy – well, someplace, later he’d decide where – open the door, push her out, drive away. The sooner the better. He felt relieved making the decision. Any action was better than no action at all, he was becoming convinced”.
Raymond Carver

Une traversée en mots et en musique des « petites villes » de l’Amérique de l’écrivain Raymond Carver. Portraits de destins fendillés par une rage de dent ou une séparation, en compagnie de trentenaires à la dérive, de whisky et de verres de lait, et de quelques illustres figures tels Billie Holliday ou Iceberg Slim…
Sylvain Siclier, Le Monde

A road trip in words and music through the small towns of American writer, Raymond Carver. A toothache or a break-up tears apart destinies. Lost thirty year olds find solace in whisky or a glass of milk. And somewhere, Billie Holliday or Iceberg Slim sigh…
Sylvain Siclier, Le Monde